Flash Back de Renzo Dawkins

Renzo avait six ans. Il appréhendait pas mal la rentrée des classes. Comme lui avait demandé aimablement sa mère, il avait la veille, vérifié qu'il n'avait rien oublié dans son cartable. Tout était impeccablement à sa place. Il s'était couché avec une petite angoisse au ventre. Après tout, ses parents lui avaient rabaché que le CP était très important et qu'à présent, il entrait dans la cour des grands. Cette idée de se dire que le lendemain il serait grand ne le rendait pas aussi joyeux qu'il aurait dû l'être. Grandir engendrait grand nombre de responsabilités qu'il n'avait pas obligatoirement envie de supporter. Mais ça, personne ne pouvait l'aider. Parfois il rêvait qu'il avait un frère, avec qui il se confiait. Ce frère imaginaire avec qui ces responsabilités de grandes personnes ne seraient qu'un simple obstacle dans son bonheur. Il arrivait, quand il était seul dans sa chambre, qu'il se confie à sa peluche Nin-nin. Il savait qu'une peluche n'était pas vivante, mais c'était pour lui une thérapie.
Il avait pensé confier ses problèmes à ses parents, mais ceux-ci ne lui accordaient que très peu d'attention. Il savait que ses parents l'aimait, ce n'était pas des gens méchants, mais il était clair qu'ils ne savaient pas s'occuper de leur fils comme il le fallait.
Avant de s'endormir, Renzo déposa un baiser sur Nin-nin, et ferma ses paupières.
Le lendemain, il fut réveillé par la sonnerie de son réveil. Il bâilla un long moment, en s'étirant. Il fit rapidement sa toilette, et se dirigea vers la cuisine. Il n'y avait personne, mais cela ne l'étonna pas. Ses parents étaient déjà partis travailler. Avec toujours cette peur au ventre, il n'arriva rien à avaler, et préféra se préparer un goûter lorsqu'il aurait vraiment faim. Il le rangea dans son nouveau cartable dont il était vraiment fier, et sortit de la maison attendre le bus.
Pendant le trajet, il regarda le paysage, et s'amusait à faire des dessins sur la fenêtre pleine de buée du transport. Lorsqu'il fut arrivé à bonne destination, il descendit du bus. Il regarda son nouvel établissement, et entra à l'intérieur...

L'enfant regardait a l'intérieur, le hall n'était pas bien grand, la hauteur était d'environ 3m, les meubles était sinistre tout comme le nom de l'établissement "Mc Floyd". Il entendit la cloche retentir et remarqua que les élèves savaient déjà dans quel classe ils étaient. Renzo commença à paniquer, ensuite il vit les profs arriver et ils appelairent leurs élèves par leurs noms. Tout d'un coup, il entendit prénom qui se répétait à plusieurs reprise. Il courut le plus vite possible où on l'appelait, la maîtresse qui l'appelait avaient un regard sévère en le voyant. Elle finit par dire les autres prénom et les firent monter au deuxième étages. La prof s'assit et lança un regard sévère:

"RENZO DAWKINS, VOUS ALLEZ POSER VOS AFFAIRES ET ALLEZ AU COIN ET SI VOUS CONTINUER A TIRER AU FLANC, VOUS SORTIRER DE LA SALLE, ALORS ALLEZ-Y"

Renzo fit un oui de la tête et posa vite son cartable pour allez au coin. Il sentait que la journée n'allait jamais s'arrêter. Tout d'un coup la maîtresse changea de voix:
"Bien ouvrer votre livre de français la page...




Renzo était assis par terre, dans la cour de récréation. Alors qu'il était tranquillement en train de terminer le goûter qu'il avait préparé le matin-même, trois garçons de son âge, se postèrent devant lui.

"Bienvenue à toi le p'tit nouveau. Je m'appelle Lucas, et eux ce sont Fred et Malvin. Toi c'est Renzo c'est ça ? On a entendu Mme Roussel le dire lorsque tu es entré. On peut dire que pour ton premier jour elle t'a pas raté. Mais t'inquiète, elle est comme ça avec tous les nouveaux, ça doit être sa façon affectueuse de t'accueillir. Dans les prochains jours à suivre je te conseille de venir à l'heure, et d'ici une semaine elle t'aura oublié au fin fond de la classe, à moins que tu ne sois un malheureux intello et que ta place soit auprès des filles."

Les trois amis ricanèrent, puis attendirent une réponse de Renzo. Celui-ci esquissa une grimace, et dit sur un ton agressif :

"Je ne suis pas une fille !
- Heureux de te l'entendre dire mec ! Ca te dit de venir squatter avec nous ?"

Comme Renzo ne répondait rien, Lucas désigna un garçon sur un banc, à l'air timide, seul à regarder les élèves dans la cour.

"Lui c'est le plus gros imbécile que l'on puisse connaître...qu'est-ce qu'on lui a pris déjà les mecs ?
- Sa bicyclette, son goûter, sa trousse, ses lunettes, mais ça on les lui a rendu en échange de ses shoes."

Fiers d'eux, ils se tapèrent les mains, et cette fois-ci, un peu agacés que Renzo ne réponde toujours pas, changea soudainement de ton.

"Alors ? Qu'est-ce que tu fiches ? Tu viens ?"

Renzo se leva après avoir finit son déjeuner et jeta les déchets dans la poubelle. Il partit en direction d'un banc libre.

"Hey Dawkins ! Te moque pas de moi ! T'as intérêt à rappliquer vite fait si tu ne veux pas te retrouver comme l'autre crétin de binoclard !"

Renzo s'assit sur son banc, regarda ses interlocuteurs dans les yeux un instant, et attrapa un livre dans son sac pour lire.

"Très bien Dawkins, t'attends pas à vivre au paradis dans ce bahut !"

Renzo releva la tête et les regarda discrètement partir du coin de l'oeil.